Cette vid�o n�cessite le plug-in gratuit Flash 8.
Il semble que vous ne l'avez pas.
Cliquer ici pour le t�l�charger

Exploité depuis le milieu du XIVe siècle, le grès de Fontainebleau a longtemps servi pour la construction de châteaux, de cathédrales, de maisons ou encore de routes. Formée de grains de quartz enrobés de silice pure à 99,8 %, cette roche détritique est la plus dure qui soit : elle n'est attaquée que par l'acide fluorhydrique.

La plupart des carrières de grès de Fontainebleau ont fermé au début du XXe siècle. Ce n'est qu'en 1987 qu'un artisan a rouvert une exploitation à Moigny-sur-École. Ici, le grès est extrait à l'ancienne parce que l'explosif fracture trop le bloc, les meules diamantées s'usent très vite et les outils pneumatiques empêchent d'entendre "chanter" la pierre. Car le grès chante à l'oreille du carrier. Que ce soit au début où le carrier frappe la pierre avec un marteau pour y déceler les différences de densité qui trahissent les lignes de fractures, jusqu'à l'abattage où le bloc qui va céder gémit sous l'action des broches et des coins en métal.
Hélas, cette petite et unique exploitation du grès de Fontainebleau, qui n'emploie que 5 personnes, est menacée par l'importation de grès en provenance d'Inde ou de Chine, de moindre qualité, mais vendu 3 fois moins cher. À méditer, quand on foule le fruit de leur travail, autour de la pyramide du Louvre ou sur le parvis de la cathédrale de Chartres.